Lundi 19 février 2007
Conscients que le monde vivant se dégrade, nous avons souhaité le confiner dans des espaces protégés : les réserves naturelles. Mais avons-nous réellement conscience de ce qu’elles devraient être pour remplir leur rôle ? Ne faisons nous pas, encore une fois, des « parcs » à plus grande échelle ?
Une réserve naturelle doit être vaste afin que chaque espèce représentée le soit en nombre et que le maximum de diversité génétique y soit exprimé. Ainsi la sélection naturelle aura plus de « grain à moudre ». Elle doit posséder une chaine alimentaire complète : végétaux, ruminants, carnivores sans quoi les déséquilibres vont rapidement apparaître. La présence de l’homme doit être réduite à l’extrême car il est l’élément perturbateur par excellence.
Pour remplir pleinement sa fonction, un espace naturel devait être vaste et continu. Plusieurs études sur la fragmentation d’espaces boisés en climats tempérés ou tropicaux viennent appuyer cette assertion. En ce qui concerne les oiseaux notamment, les fragments de forêt qui peuvent avoir été préservés par l’homme à l’issue d’un déboisement intense sont immédiatement abandonnés par les espèces qui ont besoin de grands espaces. D’autres espèces moins exigeantes reviennent et, après une période d’essai, ne supportent pas l’isolation. Elles abandonnent le reliquat de forêt insuffisant sans doute pour assurer leurs besoins élémentaires : nourriture et nidification.
La directive Natura 2000 qui englobe souvent des « confettis » de territoire tient-elle compte de telles études ?
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