L'ours des Pyrénées


Jeudi 25 février 2010

Je me suis souvent demandé si l’introduction d’un couple d’ours dans les Pyrénées, avait été faite à la suite d’une sérieuse étude écologique, car seule pareille justification donnait raison aux inconditionnels de l’introduction, or aucun média, à ma connaissance, n’a donné trace d’un tel travail.

Les ours ont dû constituer à l’origine une méta population, c’est-à-dire des groupes d’individus constituant des populations locales occupant des taches d’habitat favorables séparées les unes des autres par des zones non favorables. Ces populations locales étaient en connexion par des processus d’immigration et d’émigration permettant les échanges génétiques et l’exploitation optimale des habitats favorables. Que reste t-il de tout cela ? Peut-être rien. Du côté pyrénéen français tous les ours ont été éliminés par l’homme ; y en a-t-il encore du côté pyrénéen espagnol? Ainsi le couple d’ours que l’on a introduit risque, du fait de son isolement, de péricliter par reproduction consanguine.

Le deuxième point à considérer est la place de l’ours dans la chaine alimentaire. Connaît-on bien son réseau trophique c'est-à-dire l’ensemble des circuits alimentaires qui sont susceptible de lui fournir la nourriture qui lui est nécessaire ? Ces chaines alimentaires sont-elles présentes et riches là où les ours ont été relâchés ? Prédateur omnivore au sommet des chaines trophiques ne faut-il pas craindre qu’il ne s’attaque d’abord aux proies abondantes et faciles constituées par les élevages pastoraux ?



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