Terres arables


Lundi 6 mai 2013

Ce sont les terres labourables sur lesquelles on peut produire des aliments, des fibres, des sucres etc. celles que nous utilisons depuis le néolithique pour vivre. Lorsque nous étions peu nombreux elles étaient à profusion, elles deviennent rares et vont le devenir encore davantage puisque la population humaine ne cesse de croître. J’ai déjà dit dans mon livre qu’il faudrait augmenter de 18% la surface des terres arables pour nourrir les 9 milliards d’habitants qui sont projetés pour 2050. Serons- nous capables de satisfaire ces besoins ?

La répartition des terres arables n’est nullement en accord avec la répartition des populations sur notre planète ; les chinois par exemple qui représentent 20% de la population mondiale n’en possèdent que 7%*, on comprend qu’ils cherchent à acheter des terres dans d’autres pays car en s’enrichissant, ils souhaitent un accroissement de leur niveau de vie et notamment une amélioration de leur nourriture qu’ils ne pourront entièrement produire chez eux.

La France était particulièrement bien dotée en terres arables : Les Flandres, le Bassin Parisien, la Touraine et l’Anjou, le Bassin Aquitain, toutes ces plaines soumises à un climat tempéré avec une disponibilité en eau importante nous permettaient d’avoir un bilan agricole largement positif ; nous étions capables de nous nourrir et d’exporter. Cette situation s’est peu à peu dégradée. Nos villes ont pris de plus en plus de place dans ces plaines fertiles, elles se sont étendues sans limites, sans précautions. Il a fallu construire aussi des routes, des autoroutes, des lignes de chemin de fer, des aéroports ; ce n’est que récemment que l’on à exigé, dans les plans d’urbanisation, une densification de l’habitat et que toute occupation du sol par une nouvelle activité est soumise à enquête.

Les ceintures horticoles des villes ont été absorbées par l’habitat, nous importons ainsi la plupart de nos légumes. Le pourtour méditerranéen produisait en abondance des fruits de climat tempéré, une grande partie de ces terres est occupée maintenant par des résidences secondaires et l’arboriculture, qui n’est plus compétitive, disparaît. Nous sommes devenus aussi des importateurs de fruits. Saurons-nous garder notre place pour la production de céréales et de plantes industrielles ? Notre agriculture qui était notre première richesse est déclinante, pouvons-nous continuer à l’ignorer comme nous l’avons fait pour notre industrie ?

*Christina Larson, Science, 8 février 2013, N°6120, pp 644-645.



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