Mercredi 3 février 2010
Dans les années 80, une note avait été présentée à l’Académie d’Agriculture résumant un rapport, fait par un Inspecteur de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) à la demande du Ministère de l’Agriculture, sur l’intérêt qu’il y aurait à développer les biocarburants. Cette note soulignait les possibilités limitées de l’agriculture à se substituer aux carburants fossiles sans que ne soit affectée la production alimentaire humaine. Ce rapport n’a jamais été relayé par un journaliste, il est resté totalement ignoré.
Or cette prévision, déjà ancienne, est en train de se concrétiser au Brésil, champion de la production d’alcool utilisé comme biocarburant. Dans l’Etat de São Paulo, les cultures de canne à sucre destinées à produire cet alcool, ont supplanté, du fait de leur forte rentabilité, toutes les autres cultures. Les productions vivrières qui étaient faites dans les exploitations familiales ont peu à peu disparues au point que l’Etat de São Paulo doit importer fruits et légumes alors que ses petits paysans sont allés, vraisemblablement, grossir les « favellas » des villes voisines !
L’extension des surfaces destinées à la production de biocarburants devra être sérieusement contrôlée si l’on ne veut pas aboutir à des pénuries alimentaires.
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