Le captage des énergies renouvelables n’est pas une opération neutre vis-à-vis de l'environnement


Lundi 13 octobre 2008

Voyons en premier ce qui concerne les éoliennes. Il faut d’abord fabriquer ces machines, c’est-à-dire avoir recours à du minerai qui sera extrait du sol, purifié, réduit en métal, lui même découpé, façonné, puis monté en usine et implanté sur le terrain. L’ensemble de ces opérations a un coût énergétique considérable, difficile à mesurer, qui ne sera récupéré qu’après une longue période de fonctionnement de l’éolienne. Cette énergie s’obtient en grande partie aussi avec émissions de gaz à effet de serre.

Une éolienne de 1,5 mégawatt, à une emprise au sol de 1/6 de km2 environ. Elle devra être placée assez loin des habitations humaines ; elle est, en effet, bruyante lorsqu’elle fonctionne. Si on l’implante dans une zone isolée, désertique, celle-ci perd son statut de zone naturelle, car pour assurer la construction puis l’entretien d’un parc d’éoliennes, il est nécessaire de créer des voies d’accès, transporter du matériel, mettre en place un réseau de câbles électriques, visiter fréquemment les installations pour assurer leur bon fonctionnement. Là où la présence humaine était rare, elle devient omniprésente.

En ce qui concerne les panneaux photovoltaïques on retrouve des dépenses énergétiques semblables pour leur fabrication et leur mise en place. Leur coût écologique sera moins élevé s’ils sont fixés sur des bâtiments existants, mais si, au contraire, on crée un parc de cellules photovoltaïques sur un espace libre, ce coût n’est plus négligeable. Il faudra nécessairement clôturer le parc pour éviter les intrusions et cela au détriment du libre passage et des échanges génétiques de la faune naturelle. Enfin la captation de l’énergie solaire, pour fabriquer l’électricité, ne sera plus disponible pour la photosynthèse des plantes qui auraient pu se développer sur le même emplacement.




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