Jeudi 24 décembre 2009
La pile à combustible n’est autre que l’appareil à électrolyse de l’eau que j’ai décrit dans mon du billet 29 septembre 2008. Cet appareil est réversible si on l’alimente en courant électrique il fournira à l’anode de l’oxygène et à la cathode de l’hydrogène. Si au contraire vous fournissez à l’anode de l’oxygène et à la cathode de l’hydrogène, il restituera un courant électrique entre les deux électrodes. Ces transformations résultent d'oxydo-réductions. Cette pile à combustible est la batterie idéale car elle peut faire fonctionner un moteur électrique sans aucune pollution puisque l’hydrogène et l’oxygène se recombinant dans l’appareil vont donner de l’eau.
Je vous ai indiqué cependant le problème majeur que présente cette électrolyse. Il tient aux électrodes qui sont des catalyseurs en platine, métal rare et coûteux, qui rend l’industrialisation de la pile quasiment impossible. La recherche de nouveaux catalyseurs, est un sujet important auquel s’attachent de nombreux chercheurs. Déjà en 2008 les Américains avaient progressé en utilisant un complexe de phosphate et de cobalt.
Dernièrement des chercheurs Français*, s’inspirant de la structure d’une enzyme hydrogénase présente chez certains microorganismes qui métabolisent l’hydrogène, ont construit une électrode dont le métal actif est le Nikel qu’ils fixent sur des nanotubes de carbone. Cette électrode fonctionne de manière satisfaisante ; encore améliorée, elle pourrait vulgariser l’utilisation des piles à combustibles.
*Alan le Goff et al, Science vol 326, 4 décembre 2009, p1384-1387.
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