Rythmes Circadiens


Mercredi 16 mars 2011

La rotation sur elle-même de notre planète qui fait alterner à sa surface le jour et la nuit sur une période de 24h, imprime dans chaque espèce vivante un rythme biologique interne appelé rythme circadien. On a identifié plusieurs gènes et protéines qui perçoivent les passages jour-nuit et contrôlent les cycles journaliers : veille-sommeil, modifications des métabolismes diurnes-nocturnes, etc.

Jusqu’ici cette horloge interne semblait dépendante de la transcription génétique, apparemment seule mémoire de l’information ; or il semble que certains cycles circadiens fonctionnent sans l’aide de la transcription de gènes. Ceci à été découvert par deux chercheurs anglais J. O’Neill et A. Reddy* de l’Université de Cambridge.

Il existe dans nos cellules une protéine appelée pérédoxine qui est un antioxydant, elle protège contre les radicaux libres. Son fonctionnement est circadien dans les cellules du foie, elle est aussi présente dans les globules rouges en tant que reliquat accumulé avant leur spécialisation et la perte de leur noyau (et donc la perte de néosynthèse de protéines). Ces deux auteurs ont montré que si on isole des globules rouges, qu’on les maintient à température constante et à l’obscurité pendant 60 heures, après ce traitement des échantillons de ces hématies prélevées toutes les quatre heures présentent un état d’oxydation de la pérédoxine qui suit toujours un rythme circadien.

Cette protéine garde-t-elle en mémoire le message circadien ? Constitue-t-elle seulement la lecture de ce message ? Ou fait-elle partie du mécanisme de l’horloge cellulaire ? Ces questions restent en suspens.

* Cités par G. Vogel Science 28 janvier 2011 p.391.



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