Jeudi
5 Novembre 2015
La
théorie de Darwin introduit en biologie l’idée d’adaptation. La sélection
naturelle produit en effet des individus de mieux en mieux adaptés au milieu dans lequel ils vivent c’est-à-dire qu’ils possèdent un ensemble de
caractéristiques structurales, physiologique et comportementales leur permettant
de s’accommoder sans dommages aux conditions de ce milieu. De
par le fait que sur notre planète il n’y a pas d’uniformité de milieux nous
aurons une pluralité d’adaptations et donc une pluralité de réponses.
Les
caractères adaptatifs d’un organisme peuvent être divisés en ceux qui révèlent
l’histoire phylogénique de l’espèce c’est-à-dire comment l’évolution l'a façonnée dans le lointain passé, et ceux qui sont capables de répondre à
l’environnement actuel. Les premiers sont stables ils
correspondent à des caractéristiques structurales et du point de vue
classification délimitent les grands groupes (ordres, classes, phylums), les
seconds, physiologiques ou comportementaux, sont plus ou moins labiles et
susceptibles d’être modifiés par la pression sélective actuelle.
Prenons
l’exemple des pigeons. Dans la classification biologique ils appartiennent au
règne animal, par ailleurs ils ont une colonne vertébrale (phylum des
vertébrés), enfin leurs membres antérieurs sont transformés en ailes ce qui
entraîne une station bipède et permet le vol (classe des oiseaux). Ces
caractères fondamentaux ont été acquis au cours de leur histoire phylogénique
qui s’est déroulée sur des dizaines de millions d’années avec des succès et des
échecs comme en témoignent les fossiles, ils ne sont plus en mesure de se
modifier sous la pression variable du milieu. Les groupes taxonomiques de rang
inférieur comme le genre ou l’espèce (qui se différencient par des caractères
malléables comme la taille, la couleur, l’habitat, le régime alimentaire)
restent seuls soumis encore aux variations du milieu ; ce sont à leur
niveau qu’existe actuellement une possibilité évolutive.
Les
caractères d’adaptation ont une base génétique ; la sélection naturelle
entraîne une substitution de gènes à l’intérieur de la population. Le phénotype
le mieux adapté aura une descendance plus importante, les gènes qui le déterminent seront de ce fait en proportion plus
grande dans la génération suivante et, sans modifications du milieu, de
génération en génération, ces gènes deviendront majoritaires dans la
population.
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