Lundi
7 Août 2017
La
fonte des glaciers est sans doute le phénomène qui nous fait prendre le plus
simplement conscience du réchauffement climatique ; les petits glaciers
qui existaient dans les Alpes et les Pyrénées disparaissent, les grands
glaciers se réduisent : la mer de glace Chamoniarde recule chaque année,
combien de fois nous l’a-t-on montré à la télévision !
Les
réserves d’eau libérées par la fonte des glaciers vont entraîner dans une
période extrêmement courte (quelques dizaines d’années) l’élévation du niveau
des mers et l’inondation des terres basses provoquant de ce fait des
déplacements considérables de populations. Mais ce risque n’est pas unique, les
glaciers constituent des réserves d’eau douce qui vont disparaître, ils
interviennent au niveau terrestre dans les systèmes de circulation de l’air et
des eaux, ils fournissent aliments et abris à de nombreuses espèces animales et
végétales, ils offrent à l’homme des paysages uniques pour la contemplation et
l’exploration*.
L’étude
des glaciers ou glaciologie est une science du 21ème siècle elle se
base sur des observations faites sur et dans le glacier : stations
météorologiques, sismomètres, caméras, radars, GPS ces trois derniers systèmes
permettant de mesurer des variations ponctuelles de la dynamique du glacier. A
l’échelle d’une région les observations satellitaires sont indispensables, les
satellites mesurant la gravité permettent d’estimer les variations de volume du
glacier, les satellites à altimètres permettent de mesurer les changements de
l’élévation des surfaces, enfin les satellites à caméras ou à radars à images
permettent de suivre l’avance ou le retrait du glacier et observent les
propriétés de sa surface.
Tous
ces moyens d’observation confirment qu’au niveau mondial les glaciers majeurs
régressent : en Antarctique (pôle Sud), en Patagonie, au Kilimandjaro,
dans l’Everest, au Groenland. Des modélisations font prévoir que la plupart des
petits glaciers vont disparaître dans les 25 prochaines années. Les signes de
cette déstabilisation sont apparus au début des années 1990. Plus grave encore
est le risque de fonte de la couverture glacière de l’Ouest du continent Antarctique
dont les réserves d’eau pourraient faire monter de 5 m la hauteur des océans
car elle repose sur un lit rocheux exposé en profondeur aux eaux chaudes de
l’océan.
La
lutte contre le réchauffement climatique est notre risque écologique majeur,
n’ayons aucun doute à ce sujet.
*Twila
Moon, Science, 12 mai 2017, N°6338,
pp.580-581.
Il
n’y aura pas de billet en septembre. Bonnes vacances.
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