Samedi
5 Mai 2018
La
science a été d’abord descriptive ; les premiers botanistes et les
premiers zoologistes, se trouvaient devant une multitude d’êtres vivants qui
apparemment différaient tous plus ou moins les uns des autres ; était-il
possible de les inclure dans un système de classification ? Ce système
pouvant-être basé sur le nombre de caractères communs qu’ils partageaient.
L’espèce
dans ce concept systématique était au sommet de l’échelle, les individus qui la
composait ne différaient que par un tout petit nombre de caractères, le sens
commun d’ailleurs avait déjà désigné ces groupes universels par un nom :
les chênes, les oliviers, les merles, les couleuvres etc.
Ces
dénominations étaient imprécises pour le scientifique, elles pouvaient désigner
d’une région à l’autre des types différents et d’un pays à l’autre les
traductions pouvaient entraîner des erreurs ou des ambiguïtés ; elles
manquaient aussi précision. C’est Linné (1707-1778), botaniste suédois, qui a
mis fin à ces incertitudes. La désignation d’une espèce se fera en latin
(langue universelle de l’époque), elle commencera
par le nom du genre dont la première lettre est majuscule, elle sera suivie de
la description de l’espèce en latin et se terminera par le nom de l’espèce
(première lettre minuscule sauf s’il s’agit d’un nom propre).
On
ne conserve de nos jours que les deux termes placés en tête et en fin de sa
description latine pour désigner une espèce animale ou végétale, c’est la
nomenclature binaire de Linné ; ainsi le chêne pédonculé est
dénommé : Quercus pedunculata (genre
quercus, espèce pedunculata); la souris : Mus musculus etc. Cependant cette différenciation de l’espèce sur
des caractères morphologiques pose problème, car il va suffire que quelques
individus d’une espèce déjà répertoriée possèdent des caractères morphologiques
remarquables pour que l’on en fasse une nouvelle espèce. Ainsi dans l’espèce
pêcher, certain botanistes ont décrit les brugnoniers comme une nouvelle
espèce !
Le
concept biologique actuel fait de l’espèce une population d’individus qui
s’inter hybrident et constituent ainsi une communauté de reproduction. Elle est en outre isolée des autres espèces
par incapacité reproductive. Une espèce ne peut échanger ses gènes avec une
autre espèce, elle est isolée génétiquement et constitue de ce fait une unité
génétique. Une espèce est enfin un groupe écologique qui réagit de manière
unitaire avec les autres espèces qui partagent son environnement.
Une
espèce peut présenter des « variants » issus de mutations on les
appelle variétés ou formes ;
les sélectionneurs ont créé aussi par hybridation intra spécifique ou
autofécondation des variants utilisés en agriculture on les appelle cultivars (variétés cultivées).
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