Samedi
5 Octobre 2019
Rappelons
d’abord qu’un écosystème est une communauté d’espèces qui dépend du milieu
physique sur lequel elle vit ; en outre les espèces qui la constituent
sont liées directement ou indirectement par des relations alimentaires.
Les
écosystèmes se côtoient n’y-a-t-il pas entre eux des interactions ?
D’autre part l’action de l’homme modifie continuellement ces positions de
voisinage ne serait-il donc pas utile d’avoir une vision plus large qui englobe
plusieurs écosystèmes ? L’écologie des paysages se propose d’appréhender
la structure et le mode de fonctionnement de plusieurs écosystèmes qui se
côtoient afin de voir les changements globaux qui les affectent. Imaginez trois
écosystèmes qui sont juxtaposés : une forêt, une prairie, un lac ; si
leurs limites sont bien individualisées, les espèces qu’ils renferment ne sont
pas emprisonnées dans les limites de l’écosystème, elles peuvent avoir des échanges
avec l’écosystème voisin. Les échanges peuvent être de nature biologique : les
insectes de la prairie peuvent participer à la nourriture des poissons du lac,
ou de nature physique : l’évapotranspiration de la forêt va modifier
l’atmosphère de la prairie. L’écologie des paysages est une prise de conscience
de la dimension spatiale de l’écologie, le changement dans un paysage entraîne aussi
un changement des écosystèmes qui y sont inclus et qu’il faut bien analyser notamment
quand il est le fait de l’activité humaine.
Le
fonctionnement d’un écosystème dépend de sa taille, de sa forme et de sa
position dans le paysage. Un bosquet ne fonctionne pas de la même manière
qu’une forêt, une prairie de plaine ne fonctionnera pas de la même manière
qu’une prairie le long d’un cours d’eau, enfin un écosystème de forêt sur une
pente ouest n’aura pas les mêmes caractéristiques que s’il était sur une pente
orientée vers l’est.
Des
écosystèmes voisins, dans le paysage, échangent, peuvent s’enrichir ou
s’appauvrir l’un l’autre. Connaître la nature de ces échanges permet de mieux
comprendre leur fonctionnement. En définitive l’élargissement des études
écologiques au niveau du paysage enrichit celles-ci.
L’écologie
des paysages devrait être une aide précieuse lorsque l’homme intervient sur un
territoire pour le modifier à son propre intérêt. Quel va être l’effet négatif
de son intervention sur le monde vivant qui y séjourne, peut-il en atténuer les
méfaits ?
Notons
au passage que l’analyse d’un terroir relève de l’écologie du paysage.
Les questions environnementales vous intéressent-elles ? Vous pouvez enrichir vos connaissances et acquérir une vision globale de ces problèmes en lisant mon dernier livre : « Environnement, l’Hypothèque Démographique ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire