La sélection naturelle.

Samedi 5 Octobre 2024

 

Le darwinisme a mauvaise presse on l’accuse de favoriser les forts et d’éliminer les faibles, d’être aussi à l’origine de déviations comme l’eugénisme. Est-ce bien ce que dit une théorie qui constitue toujours une base fondamentale de la biologie ?

En fait on ne retient trop souvent de la sélection naturelle que ce qui se passe au niveau des espèces apicales des écosystèmes : la prédation. A ce niveau l’espèce prédatrice plus forte, plus rapide gagne son combat sur sa proie dont elle va se nourrir.

En réalité la sélection naturelle est considérablement moins agressive, les individus en naissant possèdent déjà des caractères qui les adaptent plus ou moins bien au milieu dans lequel ils vont vivre, ils doivent seulement trouver leur nourriture et se reproduire  et ceci est vrai pour toutes les espèces du monde vivant. La capacité de se nourrir conduit évidemment aux effets de prédation qui nous paraissent d’une brutalité extrême, mais plus discrètement au détournement de la nourriture par les racines d’une plante au détriment de celles de la plante voisine et a toute concurrence pour l’accès à la nourriture lorsqu’elle est partagée entre plusieurs espèces. La capacité de se reproduire peut entraîner des concurrences entre mâles rarement mortelles, elle est beaucoup plus soumise aux aléas de la recherche du partenaire (surtout si la population est peu importante) et aux possibilités pour les descendances de trouver facilement des refuges et de la nourriture.

Ce que l’on ne retient pas et qui est le plus important c’est que la sélection favorise les caractères qui donnent à l’individu un avantage dans leur environnement. Par exemple dans un environnement aride, sera favorisé l’individu portant un caractère issu d’une nouvelle mutation qui lui permet de se déshydrater moins rapidement. Ceci est vrai pour toutes les composantes physiques ou chimiques du milieu aérien : température, hygrométrie, lumière, etc. ou du milieu sous-marin, dans lesquels la vie est possible et ceci n’a rien à voir avec toute réserve morale que l’on peut se faire sur la théorie.

Les mutations, c’est-à-dire les modifications spontanées ou induites de l’ADN, sont la source de variabilité ; les caractères nouveaux qui en découlent, proches ou lointains de la forme existante, vont être confrontés à l’environnement. Si le caractère apporte un avantage à l’individu chez lequel il est apparu, ce dernier sera favorisé par rapport au reste de la population à laquelle il appartient ; sa « fitness » (nombre de descendants) sera plus grande et le caractère s’installera peu à peu dans le groupe au détriment du précédent à moindre valeur sélective. Les changements évolutifs aboutissent à des lignées modernes mieux adaptées à un environnement changeant.

Prise dans ce sens qui était celui de Darwin d’ailleurs, la sélection naturelle explique toute l’évolution du monde vivant et son infinie diversité.




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